En France le déterminisme social reste une réalité malgré tous les efforts consentis. Les jeunes issus de milieux modestes, enfants d’ouvriers ou d’employés ont ainsi 2,5 fois moins de chance d’obtenir un diplôme supérieur de niveau bac+2 que les enfants de cadres.

Si près de 2 millions de jeunes sont touchés par le décrochage ou l’échec scolaire, les élèves disposant de bonnes aptitudes pour les études, scolarisés au sein d’établissements d’enseignement prioritaire peuvent également se retrouver en difficulté et ce en raison d’un contexte familial ou social peu propice, du manque de disponibilité des professeurs, de classes surchargées, du niveau général…

Ces jeunes faute de l’attention nécessaire ne pourront peut-être pas accéder au niveau d’étude espéré, accéder à la profession à laquelle ils peuvent légitimement prétendre, réaliser leurs rêves.

En vue de lutter contre cette double injustice, l’Institut Louis Germain est à l’origine du programme « Tutorat d’excellence ».

Le Tutorat d’Excellence permet aux jeunes talentueux d’accéder durant les vacances à des campus scolaires d’approfondissement des savoirs fondamentaux (français, histoire, culture générale, mathématiques, sciences), dispensés par des professeurs majoritairement agrégés.

Depuis son lancement en 2016, ce dispositif bénéficie à 450 élèves, de la 5ème à la Terminale, au sein de 27 établissements scolaires classés REP+ (Réseau Enseignement Prioritaire Renforcé).

Alors que beaucoup de ces élèves se serait vu orienter vers des filières professionnelles, la majeure partie d’entre eux passent un baccalauréat général et poursuivent des études supérieures. Certains intègrent des classes préparatoires scientifiques ou commerciales ou bien encore sortent diplômés de grandes écoles.

Fort des succès enregistrés au sein de l’académie d’Aix-Marseille, l’AMADE a souhaité étendre ce programme à l’académie de Nice.

L’Institut Louis Germain, agréé par le rectorat des académies d’Aix-Marseille et de Nice, bénéficie du label Parcours d’Excellence (PAREX) ainsi que des soutiens publics, de la Région Sud et de la Préfecture à l’égalité́ des chances.