Le Burundi a connu dans son histoire une guerre civile qui a duré 12 ans et provoqué plus de 300 000 morts pour une population de moins de 6 millions d’habitants. En 2005, à l’issue de cette guerre fratricide, le pays enregistrait près de 700 000 Orphelins et Enfants vulnérables (OEV).
L’AMADE, partenaire de longue date de l’ONG Burundaise FVS-Amie des Enfants, y a soutenu un programme d’accès aux soins et à l’éducation, qui a bénéficié à près de 42 000 OEV.
Au Burundi, si 3 enfants sur 4 ont accès au primaire, seulement 1 enfant sur 3 accède au secondaire. Un chiffre qui dépasse les 80 % s’agissant des Orphelins et Enfants Vulnérables, qui représentent 11% de la population burundaise. Ce constat s’explique notamment par l’insuffisance du nombre d’établissements scolaires secondaires dans le pays et par leur localisation, essentiellement centrée sur la capitale Bujumbura. La surpopulation scolaire qui en résulte nuit aux conditions d’étude et à la qualité de l’enseignement proposé.
Pour ces enfants devenus adolescents, le besoin de disposer d’un collège et d’un lycée s’est rapidement fait ressentir.
L’AMADE a alors apporté son soutien à la FVS-Amie des Enfants, ainsi que la coopération monégasque au développement, en vue de réaliser un complexe scolaire de référence au sein de la commune de Matana, l’Ecole de Référence « Amie des Enfants » ou ECOREF.
L’ECOREF, doté d’un internat, d’un collège et d’un lycée, accueille de jeunes Burundais, dont des OEV, dans un environnement socialement mixte offrant ainsi l’opportunité aux jeunes vulnérables d’accéder à une éducation secondaire de qualité, comparable aux meilleurs établissements du Burundi et de la sous-région.
L’objectif poursuivi par l’ECOREF est également de promouvoir l’égalité des genres. Aussi au collège et au lycée, un élève sur deux est une jeune fille.
La qualité de l’enseignement étant un objectif fondamental, l’ECOREF s’est fixé pour mission dès sa création de figurer parmi les cinq premiers établissements au niveau national.
L’AMADE soutient par ailleurs la scolarisation de jeunes filles OEV au sein de l’ECOREF dans le cadre du programme « Dignité pour les Femmes » ainsi qu’un projet pilote d’éducation digitale conduit en partenariat avec Bibliothèques Sans Frontières dans le cadre du programme « L’Energie de l’Espoir ».
L’Ecole de Référence « Amie des Enfants » (ECOREF) d’une superficie bâtie de 8 905 m2 compte à présent 18 salles de classe, 2 laboratoires, 2 salles informatiques, 1 bâtiment administratif, 1 bibliothèque, 6 dortoirs, 2 blocs sanitaires, 2 réfectoires, 1 cuisine et 2 terrains de sport.
Les 400 élèves scolarisés sont tous internes, ce qui permet d’accueillir des enfants vivant en milieu rural et de favoriser la mixité sociale.
Les 70 enfants intégrant chaque année le collège ont la possibilité d’effectuer l’intégralité de leur cursus secondaire (collège et lycée) jusqu’au bac au sein de l’ECOREF.
Un programme de parrainage permet aux OEV d’accéder à l’ECOREF et de bénéficier d’un enseignement de qualité.
Inauguré en septembre 2014, cet établissement est agréé par le Ministère de l’Éducation National et de la recherche Scientifique burundais et a été classé 3ème au niveau national trois années seulement après son ouverture.
Le taux de réussite aux examens en fin de collège et de lycée est supérieur à 95 %.
La moitié des effectifs sont des jeunes filles.
Depuis sa création, 57 OEV ont intégré l’ECOREF et bénéficient d’une prise en charge intégrale (frais de scolarité, internat et couverture maladie).
Construction d’un collège et d’un lycée d’excellence au Burundi
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Burundi
Matana
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Etat du projet
Achevé
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Durée
2012-2017
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Financement
779 525 €
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Bénéficiaires
400 élèves scolarisés par an
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Partenaires
FVS - Amie des Enfants
Gouvernement Monégasque
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Objectifs
Promouvoir une éducation secondaire de qualité au Burundi
Favoriser l’inclusion des Orphelins et Enfants Vulnérables
Témoignages

Carly
élève de 1ère Economique
Au début de ma dernière année du Cycle Post-Fondamental, je ne savais pas si je pourrais continuer à l’Ecole Secondaire de Référence de Matana car il n’y avait pas encore d’autres classes pour accueillir le Cycle Post-Fondamental. Quand j’ai remarqué qu’il y avait des travaux de construction, j’ai été réjouie car j’ai de bons résultats scolaires et je me suis fait beaucoup d’amis.
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Carnot
1ère Scientifique
Au Burundi, c’est rare d’étudier dans une école aussi bien construite. Quand je suis dans le nouveau bâtiment du Cycle Post-Fondamental, j’ai l’impression d’étudier dans une école occidentale.
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Floride
1ère Scientifique
Je suis heureuse de pouvoir continuer le Cycle Post-Fondamental à l’Ecole Secondaire de Référence de Matana. Nos nouvelles classes sont belles et confortables.
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Johnny
élève de 1ère Economique
Je suis content que l’école ait pu avoir de nouvelles classes car autrement j’aurais été obligé d’aller dans une autre école alors que je me plais beaucoup ici. J’ai de la chance d’étudier ici car l’école a quelque chose d’unique.
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