Dans un pays où 74% des enfants ont accès au primaire, mais seulement 32% accèdent au secondaire, FVS-Amis des Enfants a souhaité offrir l’opportunité aux jeunes vulnérables d’accéder à une éducation secondaire de qualité. Elle est ainsi à l’origine du projet de construction et d’aménagement d’un vaste complexe scolaire doté d’un internat, d’un collège et d’un lycée, destiné à accueillir 463 élèves, parmi lesquels 30% d’OEV (Orphelins et Enfants Vulnérables).
L’enseignement délivré au collège (3 années) et au lycée (3 années), inspiré des recommandations de l’étude pédagogique réalisée lors de la phase de conception du projet, est conforme au programme adopté par le Ministère de l’Éducation et enrichi de matières telles que l’anglais appliqué, les nouvelles technologies de l’information et de communication (un parc informatique est mis à la disposition des élèves et des enseignants grâce au don d’ordinateurs effectué par CFM Indosuez) ou bien encore des cours d’entreprenariat économique et social. Cet établissement se veut être de référence en offrant un enseignement de qualité et bilingue, comparable aux meilleurs établissements du Burundi (École Internationale de Bujumbura et Gitega International Academy) et de la sous-région (Riviera High School de Kigali).
La qualité de l’enseignement demeurant un objectif fondamental, l’établissement s’est fixé de figurer parmi les cinq premiers établissements au niveau national. Les cours dispensés sont organisés autour des matières suivantes : mathématiques, langues, sciences humaines, sciences et technologie, entreprenariat, arts et sport. Les élèves bénéficient par ailleurs d’un accompagnement permanent et individuel par l’équipe enseignante. Enfin, cet établissement offre aux élèves un environnement scolaire sain et sécurisant au sein duquel ils peuvent également pratiquer des sports et participer à des compétitions interscolaires.
La prise en charge d’un orphelin et enfant vulnérable, d’un montant de 1.500 € par an, comprend à la fois les frais de scolarité (salaires du personnel administratif et du personnel enseignant, matériel et services) ; les frais d’internat (ressources humaines, alimentation et charges) ; les fournitures scolaires et d’internat (cahiers, crayons, stylos, linge de lit, de toilette et vêtements); l’adhésion à la mutuelle de santé « Tuzokira twese » ; ainsi que l’équipement (lit et matelas).
A l’occasion de l’année scolaire 2018-2019, l’établissement accueille 356 élèves, parmi lesquels 42 OEV, dont 72% de jeunes filles. Les résultats scolaires enregistrés par ces élèves, soutenus par l’AMADE, la Coopération Monégasque et l’établissement scolaire, sont très positifs, l’une de ces élèves se situe parmi les trois premiers élèves dans le classement général.
Au niveau national l'un des élèves figure en 5ème place et deux autres lélèves ont été récompensés d'une bourse scolaire pour poursuivre leurs études au Swaziland puis aux Etats-Unis dans le cadre d'un cursus universitaire.
Pour chaque OEV intégrant le collège en 1ère année, prise en charge intégrale de la scolarité du 1er cycle (3 années) : frais de scolarité, fournitures scolaires, uniformes… hébergement au sein de l’internat et accès à une mutuelle de santé ;
- Équipement de l’internat en lits et matelas pour les nouveaux OEV ;
- Participation au fonctionnement général du collège : salaires des enseignants, du personnel administratif et d’encadrement, formation continue des maîtres.
A l'occasion de la rentrée scolaire 2019-2020 :
- 16 OEV sont scolarisés au sein du lycée (7 en 1ère année, 4 en 2ème année et 5 en dernière année ) ;
- 41 OEV sont scolarisés au sein du collège (18 en 1ère année, 14 en 2ème année et 9 en dernière année ) ;
- L'ensemble des OEV scolarisés bénéficient d'une couverture santé et bénéficient d'une prise en charge intégrale au sein de l'internat ;
- Tous les OEV ont réussi avec une moyenne satisfaisante ;
- 5 OEV ayant intégré le collège au moment de son ouverture en 2014 seront diplômé du lycée à la fin de l'année scolaire.
Scolarisation d'Orphelins et Enfants Vulnérables au sein du Collège de Matana
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Burundi
Matana
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Etat du projet
Achevé
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Durée
2016 - 2021
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Financement
158 120 €
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Bénéficiaires
31 Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV)
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Partenaires
FVS-Amis des Enfants
Collège de Matana "Amie des Enfants"
CFM Indosuez Wealth
Stelios Philanthropic Foundation
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Objectifs
Délivrer aux OEV exclus du système scolaire, et plus particulièrement aux jeunes filles, une éducation secondaire de qualité.
Témoignages

Anne Merveille
Anne Merveille est née le 30 décembre 2003 sur la colline Ruziba en commune Mpanda dans la province de Bubanza. Son père s’appelait Ntahokagiye Albert et sa mère Hatungimana Perpétue. Son père est décédé en 2008 suite à un accident de roulage et sa mère a été emportée par une maladie en 2013. Après la mort du père, la mère d‘Anne Merveille avait demandé l’aide de la communauté car il lui était difficile de faire vivre toute seule ses sept enfants. Anne Merveille a été récupérée par une tante maternelle à l’âge de 5 ans tandis que ses frères et sœurs ont été accueillis par d’autres parentés.
La tante d’Anne Merveille habite en Zone Kanyosha, Commune Muha en Mairie de Bujumbura. Elle est membre du Comité de Protection des Enfants (CPE) que la FVS-AMADE BURUNDI « Abagenzi b’Abana » encadre depuis 2007.
La tante d’Anne Merveille l’élève comme son propre enfant. Anne Merveille fait partie des enfants pris en charge par le groupe de solidarité « IshureRirakiza » de Ruziba. Anne Merveille a été identifiée parmi les orphelins qui ont réussi la classe de 6ème avec de très bons résultats
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Arthur
" Parfois, il m’arrive d’être distrait quand je suis seul, isolé, entrain de penser à mes parents qui se sont éteints", dit ARAKAZA Arthur, un orphelin de père et de mère âgé de 12 ans. Il est né en commune Matana à la colline Mugano de la province Bururi, mais après la mort de ses parents, il habite au chef – lieu de la province Makamba chez une tante. Avant de rejoindre l’école d’excellence de Matana, il étudiait à l’ECOFO Confiance I à Makamba. Il dit qu’il se sent à l’aise avec les autres enfants qu’il a rencontrés dès son arrivée ici, à l’école d’excellence. Avant de quitter la maison, sa tante lui a prévenu qu’il ne faudra pas badiner parce que les enfants avec qui il va étudier sont des enfants doués, calmes et disciplinés. A. Arthur dit qu’il va étudier avec courage et respecter les éducateurs et le règlement de l’école afin de rester à cette école qu’il a aimée depuis son arrivée et continuer à bénéficier de la formation de qualité y dispenser. Il rêve devenir un pilote pour transporter des gens vers l’étranger, sinon il voudrait être un docteur pour qu’il soit quelqu’un de très lettré et important dans la société. Pendant son temps libre, il aime lire les notes, dormir un peu et jouer au basketball.
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Bella
Agée de 13 ans, Bella est l’aînée d’une famille de trois enfants. En 2015, son père et un des enfants sont morts. Après la mort du père de Bella, sa mère a dû quitter la propriété de son mari et retourner chez elle à Kibago. Maladive et démunie, la mère fait tout pour s’associer aux autres dans le groupe de solidarité « IZEREBIBONDO ». Avec l’aide d’un assistant juridique, un processus de récupération de la propriété familiale est en cours dans la commune Songa de la province de Bururi.
Parmi les autres enfants de la commune Kibago bénéficiaires de l’appui en kit scolaire par les groupes de solidarité, Bella se distingue par ses bons résultats scolaires
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Caritas
BUTOYI Caritas est originaire de la colline Kirama de la commune Kayogoro en province de Makamba. Lauréate de l’EOFO Kabizi I de la même Kayogoro, B. Caritas est âgée de 14 ans ; elle vit avec sa mère et ses frères et sœurs (six enfants à la charge de la mère dont 3 sont encore sur le banc de l’école). Elle n’a jamais vu son père car il est mort quand elle était encore petite. Sa mère qui ne fait rien d’autres que l’agriculture doit faire tout pour subvenir à tous les besoins de ces enfants. Aucune autre personne ou Organisation ne m’a assisté au cours de ma scolarité, à part l’UNICEF qui parfois distribuait des cahiers à tous les élèves de mon école, c’est ma mère qui s’arrangeait pour tout ; raconte B. Caritas. Deux de ses frères et sa sœur ont abandonné l’école pour des motifs divers : la fille parce que l’enseignant l’a fouetté ; un frère a été renvoyé pour avoir des cheveux mal coiffés et il n’est pas revenu à l’école ; le troisième a dû abandonner parce qu’il ne voulait étudier avec sa petite sœur (Butoyi Caritas) qui allait le rejoignait en 6ème année. Elle dit qu’elle très contente de trouver une place à l’école de référence « amie des enfants » ; elle se prépare à suivre attentivement les leçons en classe et les conseils des éducateurs pour réussir à cette école qui accueille des enfants ayant eu de bons résultats scolaires. Elle est forte en mathématique et remercie l’Organisation et toute autre personne qui a fait quelque chose pour qu’elle se retrouve admise à cette école modèle.
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Christella
Née sur la colline Musange, Christella fait partie d’une fratrie de cinq enfants. Son père est mort dans des conditions non encore élucidées et le lendemain de ses obsèques, il a été déterré et son corps est resté introuvable.
C’est le groupe de solidarité « TUGARUKIRIMPFUVYI » de la colline Musanga qui offre chaque année le matériel scolaire à Christella. Le chef du groupe de solidarité et l’animateur social affirment que la vie dela famille de Christella dépend en grande partie de l’appui des associations et des églises de leur localité. Sa mère essaie de son mieux pour cotiser dans son groupe de solidarité. Le petit lopin de terre de la famille est en conflit.
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Divine
Elle est née à la fin de 2004, la date n’est pas précise car sa naissance n’a pas été à la Commune. C’est pendant qu’elle était encore une jeune fille que sa mère, NDAYISHIMIKIJE, l’a eue. Elle aussi vivait encore chez sa mère NTAWUMENYA, qui vivait sur la colline Mudende, zone Mudende, commune de Buyengero, dans la province de Rumonge.
Denis BAZOMBANZA, le père de Divine, était déjà marié à une autre femme et père d’autres enfants quand elle est née.Originaire de la colline KINWA, zone KIRYAMA, en commune Songade la province de Bururi, Il était parti chercher du travail à Buyengero quand il a rencontré la mère de Divine.
Quand Divine avait 2 ans, sa mère est partie se marier et n’est jamais revenu revoir sa fille. La petite fille est restée avec sa grand-mère NTAWUMENYA qui, elle aussi, est décédée d’une maladie naturelle quelques mois après.
La même année même, le père de Divine est décédé des suites d’une maladie mais il avait déjà signalé dans sa famille qu’il avait eu un enfant avec une fille de la commune Buyengero.
La femme légale du père de Divine, Euphrasie NDAYISHIMIYE, a eu pitié et a eu le courage d’aller chercher Divine à la fin de 2006. La nouvelle tutrice a élevé Divine comme son propre enfant, elle est membre d’un groupe de solidarité de la colline, et l’enfant fait partie de la liste des enfants pris en charge par le groupement local. Divine a terminé la 6ème année primaire avec 80%.
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Dorine
Dorine est l’avant-dernière d’une famille de 11 enfants. Depuis la mort de son père il y a 4 ans, le ménage vit dans une situation de pauvreté extrême : petite parcelle improductive, pas de bétail. Pour ne rien arranger, les oncles paternels de Dorine font tout pour maltraiter sa mère. Sur les 11 enfants que compte la famille, un a terminé ses études universitaires il y a deux ans mais il est toujours sans emploi. Pendant les grandes vacances, les enfants sont obligés de faire certains travaux qui dépassent parfois leurs forces pour subvenir à leurs besoins.
La mère de Dorine est membre du groupe de solidarité « Dukorerehamwedufasheimpfuvyi » de la colline de Nyamugari et elle essaie de cotiser tant bien que mal. Le groupe de solidarité offre des kits scolaires à ses enfants scolarisés.
Selon les membres des groupes de solidarité et certains administratifs, la famille de Dorine qui mérite un appui car il y a risque d’abandon scolaire alors que Dorine est une enfant courageuse en classe.
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Floriane
Floriane, quatrième d’une famille de 7 enfants, est née en 2001. Elle est issue d’une famille très pauvre en commune Matana, zone Gasibe, colline Ntega. Sa mère, malade mentale depuis 15 ans, vivait une vie d’errance. Son père, pauvre avec une petite terre cultivable derrière la maison, ne parvient pas à nourrir et à prendre en charge les besoins de la famille. Après la 6ème, Floriane a réussi avec une bonne note et a été référée à l’Ecole de Référence de Matana « Amie des Enfants » en 2014 par « Abatiteragira », un groupe de solidarité qui a toujours soutenu la jeune fille dans sa scolarisation.
En arrivant à l’Ecole de Référence de Matana, Floriane était une élève triste. A l’école, le directeur, qui est un psychologue, ainsi que les religieuses qui sont chargées de l’encadrement ont fait leur possible pour améliorer cette situation. Mais, la présence et l’affection de sa mère lui manquait. La FVS-AMADE Burundi a alors décidé de faire soigner la mère de Floriane. Une place dans un hôpital psychiatrique s’est libérée mais il a été difficile de retrouver la malade. Elle a passé un mois dans cet hôpital et est maintenant mieux portante. Floriane est aujourd’hui ravie et reconnaissante d’avoir retrouvée sa mère.
Son rendement scolaire s’est améliorée grâce au soutien des différents intervenants, au confort et à l’encadrement que lui offre l’école. Elle aime étudier et dans son temps libre, elle est membre de la chorale des élèves de la religion protestante de l’école.
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Floride
Floride a commencé à fréquenter l’Ecole de Référence de Matana « Amie des Enfants » en 2014. Originaire de la province de Gitega, en commune Gishubi, Floride est orpheline de père. Aujourd’hui, elle est en 1ère Economique. Elle veut faire des études de médecine. Elle est fière de fréquenter l’Ecole de Référence de Matana « Amie des Enfants ». Depuis son arrivée à l’école, elle a de très bonnes notes.
« Etre avec d’autres enfants, dans un autre environnement me permet de diminuer mon angoisse pour ma famille ».
Selon elle, elle continue de travailler très dure pour pouvoir sortir sa mère et sa sœur des griefs de ses demi-frères qui veulent toujours leur faire du mal.
« Les connaissances que je reçois ici à l’école, m’ouvrent l’esprit et me donnent des arguments pour pouvoir protéger ma famille. »
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Ghyslaine
Ghyslaine est l’aînée d’une famille de 5 enfants à Rutegama, en commune Gitega, Province Gitega. Elle est orpheline de père. Sa famille vit dans une pauvreté extrême où elle n’arrive pas à accéder aux soins de santé. Quand sa mère a mis au monde des triplets, un bébé est mort faute de moyens de les prendre en charge. Un groupe de solidarité a alors eu pitié de Ghyslaine et l’a aidé en lui octroyant des kits scolaires pour sa scolarisation. Malgré qu’elle doive aider sa mère dans les travaux ménagers, Ghyslaine a toujours réussi avec de très bonnes notes. Elle a terminé la 6ème avec une note de 86.6%.
Voyant la pauvreté de sa famille, malgré ses brillants résultats scolaires, Ghyslaine avait décidé de quitter l’école pour aller chercher du travail comme employée domestique dans les quartiers du centre urbain de Gitega en vue de pouvoir aider sa mère. Elle savait que sa mère n’avait pas les moyens de lui payer l’école secondaire.
Le groupe de solidarité, qui l’a aidé avec les kits scolaires, l’a référée à l’Ecole de Référence de Matana « Amie des Enfants». Quand sa candidature a été approuvé, la mère de Ghyslaine avait du mal à y croire. Elle a voulu, dans sa pauvreté, accompagner sa fille à Matana pour voir cet endroit qui va accueillir sa fille. Elle a alors demander un petit crédit pour payer son ticket de bus auprès de son groupe de solidarité et elle a travaillé pendant 15 jours en cultivant la terre pour les voisins.
Ghyslaine est reconnaissante à l’Ecole de Référence de Matana « Amie des Enfants » qui lui a donné l’opportunité d’avoir une meilleure éducation et qui a permis à sa mère de voir l’importance d’intégrer un groupe de solidarité. Aujourd’hui, Ghyslaine est une enfant épanouie car elle sait que sa mère est capable de prendre en charge ses autres frères et sœurs. Elle aime la prière et se cultiver en lisant des livres.
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Don Divin
Natif de la commune Mpinga Kayove en province de Rutana, IGIRANEZA Don Divin est orphelin de père. Il habite avec sa mère, leader d’un groupe de solidarité œuvrant à la colline Gihera de la zone Kayero. Depuis son premier jour à l’école d’excellence, il dit qu’il a aimé l’école ; il la trouve belle et propre et est très content parce qu’il va étudier avec des enfants intelligents, paisibles, qui ne volent pas… Il est prêt à étudier sans relâche, suivre les leçons de classe et obéir aux enseignants afin de pouvoir garder sa place. Se voir choisi pour étudier à l’école de référence lui a donné une idée qu’il doit réaliser quand il grandira : aider les enfants en situation de détresse. A la fin de ses études, il aimerait être un chef d’entreprise ou encore un directeur d’université. En tant qu’une telle personnalité, il estime qu’il aura les moyens pour être en mesure d’aider les autres ; en plus il voudrait assister les personnes qui lui aident pour le moment par ce qu’il estime que ces gens qui s’intéressent à lui maintenant seront un jour vielles et auront besoin de quelqu’un pour s’intéresser à eux. A la maison, en temps de repos, il s’occupe de son petit poulailler, joue au football avec les autres enfants. « A toute personne qui m’a aidé et qui me vient en aide jusqu’ici, je leur demande de ne pas se lasser ; j’ai toujours besoin d’eux et je rêve leur rendre le bien qu’ils m’ont fait ».
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Félicité
IGIRUBUNTU Félicité, 12 ans, est une orpheline de père, lauréate de l’ECOFO Bugeni de la commune Vyanda en province Bururi. Elle vit avec sa sœur chez sa grand – mère parce que sa mère s’est remariée après la mort de son père. La grand –mère est incapable de les nourrir et d’assurer leur scolarité ; au début de l’année, elle recevait quelques matériels scolaires de la part du groupe de solidarité de sa localité. A la question de savoir comment elle se prépare pour affronter en classe d’autres enfants aussi ou plus doués qu’elle, I. Félicité affirme qu’elle ne va perdre de temps dans des commérages avec les camarades et qu’elle évitera toute perte de temps ; elle concentrera toute son énergie à la recherche des connaissances et à faire les devoirs et autres travaux donnés par les enseignants. Elle aimerait devenir médecin ou enseignant, le premier pour soigner les malades et le second pour transmettre ses connaissances aux autres afin de contribuer à préparer des intellectuels pour le pays. Comme divertissement, elle aime chanter, rendre visite aux amis et les aider à faire les petits travaux de la maison et après, jouer avec les autres enfants de son âge.
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Bélyse
Née à Maramvya de la commune Burambi en province de Rumonge, IRADUKUNDA Bélyse étudiait au Lycée Communal Kiganza avant de venir à l’école d’excellence. Orpheline de père, sa mère parvient difficilement à subvenir aux besoins de tous ses enfants : besoins en éducation, en vêtements, en alimentation. Elle pousse un ouf de soulagement pour avoir eu une place dans un établissement à internat, où des bienfaiteurs lui payent les frais scolaires et d’autres matériels nécessaires pour un élève. Elle dit qu’elle s’efforcera à suivre les conseils des éducateurs et étudiera avec courage en révisant les cours vus en classe, pour qu’elle n’échoue pas à la fin de l’année. « Je conseillerai aux autres enfants d’étudier avec courage pour avoir de bonnes notes en classe ; si ils ont bien réussi les cours, une chance peut leur sourire et se voir orienter dans des écoles modernes comme moi ». I. Bélyse a vraiment apprécié l’école, à voir les bâtiments, la nourriture servie, la bienveillance des gens à l’école, la propreté des locaux… Quand elle a terminé les activités importantes, elle rend visite aux amis, joue avec les autres enfants et s’occupe des petits activités ménagères à la maison.
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Ciella
Orpheline de père et de mère, IRAKOZE Ciella, âgée de 12 ans habite chez une famille d’accueil dont elle n’a aucune relation de parenté. Après la mort de mes parents, on nous a chassés de la maison de location ; une fille amie de moi m’a introduite à une famille de son voisinage. Cette dernière a accepté de m’élever et depuis lors, j’habite chez cette famille qui n’a pas encore eu de chance d’avoir d’enfants, raconte I. Ciella. A part leur charité, cette famille n’est pas du tout riche ! On trouve difficilement de quoi manger ; ce sont des amies d’école qui me donnaient des cahiers qu’elles avaient en excédent et du stylo pour que je puisse étudier. Elle dit qu’elle a des tantes et des oncles mais depuis la mort de ses parents, personne d’entre eux n’est venue la voir, elle ne connait même pas où ils sont pour le moment. Elle aime laver la vaisselle, jouer avec les autres filles mais à la maison ; elle dit qu’elle ne joue qu’avec un petit enfant adopté par la famille car les autres enfants de la localité sont indisciplinés ; elle ne veut pas se familiariser avec eux. A l’école elle joue au football. Leur école a même remporté une coupe de l’équipe féminine, l’année passée comme elle le raconte. Elle exprime sa gratitude à l’endroit de l’association (Groupe de Solidarité) « Dushigikire ibibondo » et toute autre personne qui l’ont aidée jusqu’à se retrouver à l’école de référence « amie des enfants » de Matana. Je n’ai rien en échange pour le bienfait qu’ils m’ont fait, seul Dieu pourra les récompenser. Elle affirme qu’elle va étudier d’arrache – pied pour ne pas perdre cette opportunité ; comme stratégies, elle travaillera comme en compétition en révisant les notes, en posant des questions… pour que ses performances scolaire ne chutent pas. Elle a aimé l’endroit, des encadreurs et encadreuses (qui sont des sœurs) très bienveillants, personne ne la maltraite… Elle habite en zone Musaga de la commune Muha en mairie de Bujumbura.
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Jovithe
Jovithe, née le 15 Juin 2004 à Kinama en commune Buyengero de la Province Rumonge, est orpheline de père depuis 2008. A la mort de son père, sa mère a eu des troubles mentaux. Jovithe et sa mère vivent dans une petite hutte et c’est son oncle paternel qui leur donne à manger. Jovithe s’occupe de tous les travaux ménagers à commencer par les travaux champêtres avec l’aide des enfants du voisinage. Mais malgré cette précarité dans laquelle elle vit, elle réussit toujours à être première de sa classe. Un groupe de solidarité, qui l’a suivi dans sa scolarité, l’a référée à l’Ecole de Référence de Matana.
A son arrivée à l’école, Jovithe était soucieuse et inquiète de laisser sa mère sans aucune autre assistance. Elle demandait une autre personne qui puisse aider sa mère pour qu’elle soit tranquille. En novembre 2017, à peine arrivée à l’école, la mère de Jovithe est décédée. En rentrant à la maison pour les vacances de Noel, la mère de Jovithe n’était plus à la maison et son oncle avait exprès caché la triste nouvelle, soit disant pour ne pas parturber Jovith car la décès est survenu pendant la période des examens de fin du 1er trimestre.
Jovithe a eu un choc psychologique et s’est senti coupable d’avoir laissé la maman seule pour aller vivre à l’internat. Cela lui a pris du temps pour l’accepter mais avec le soutien psychologique et moral qu’elle a reçu à l’école, elle est aujourd’hui sereine et a repris le cours de sa vie.
Elle continue d’avoir de très bonnes notes à l’école. Elle passe en 9ème année et a fait partie des élèves de l’Ecole de Référence qui ont fait un voyage d’immersion en langue anglaise en Ouganda pendant le mois de juillet 2018.
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Lauraine
Lauraine est née à Gitega en Giheta sur la colline Bihororo, il y a 13 ans. Elle vit aujourd’hui chez sa tante maternelle Bukuru qui était la sœur jumelle de sa mère Butoyi. Butoyi s’était mariée avant Bukuru et deux semaines après la naissance de Lauraine, elle est décédée. Son père est alors devenu un malade mentale.
Bukuru, pendant le deuil a trouvé le père de Lauraine en train de donner de l’eau chaude à un bébé de deux semaines pour la nourrir car il n’avait rien d’autre à lui donner. Bukuru a alors récupéré le bébé dans sa vulnérabilité. En se mariant, elle a amené Lauraine.
Mise à l’école, Lauraine a été studieuse. Lauraine était souvent chargée des travaux de la maison ce qui l’empêchait des fois de se rendre à l’école. Malgré cela, elle a eu de bonnes notes en 6ème. Mais comme sa tante ne pouvait pas lui payer l’école secondaire, le groupe de solidarité,qui soutient sa scolarité depuis deux ans et que sa tante a intégrée depuis une année, a référée Lauraine à l’Ecole de Référence de Matana « Amie des Enfants » en 2017.
Elle vient de terminer la 7ème avec une note de 62.9%. Lauraine est fière et reconnaissante de fréquenter l’Ecole de Référence de Matana. Elle remercie la FVS-AMADE Burundi qui ne cesse de lui venir en aide ainsi que les personnes qui la parrainent pour qu’elle puisse avoir accès à une meilleure éducation. Elle aime la prière et aimerait devenir religieuse
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Eric
NDAYISHIMIYE Eric vient de la colline Gishubi de la commune et province de Muramvya. Vivant avec un handicap physique à la jambe, il étudiait à l’école Saint Kizito de Bujumbura. Il a été emputé d’une jambe et porte une protèze. Sa mère qui n’est qu’un simple cultivateur est incapable de lui fournir tous les frais liés à son éducation, raison pour laquelle depuis sa 1ère année, il étudie grâce une Sœur qui pourvoie à ses besoins. C’est un privilège pour moi de venir étudier à cette école où je serai avec des enfants disciplinés, intelligents et où je serai dans les mains de bonnes personnes qui me considèrent comme leur enfant et me traite avec dignité, s’exprime N. Eric. Il dit que sa mère aussi a été très contente quand elle a appris que son fils a eu une place à l’école d’excellence, où il recevra des traitements et matériels qu’elle ne peut pas lui fournir pour vivre dignement comme les autres enfants. Eric promet que quand il parviendra à se prendre en charge et vivre sa propre vie, il aidera les autres nécessiteux car depuis son enfance, c’est grâce à des personnes bienfaiteurs qu’il est arrivé à ce stade. Pour continuer à avoir de bons résultats scolaires, il dit qu’il est bien préparé à se battre pour être toujours parmi les premiers. Il dit qu’il va réussir sa mission parce qu’il est habitué à être autonome dans la gestion du temps et sait respecter les programmes qu’il s’est établis. Il rêve devenir médecin car celui – ci est une personne respectée dans la société, qui a beaucoup étudié (et il avoue que des docteurs ont déjà fait pas mal de choses pour sa santé, raison pour laquelle il aimerait aussi être utile aux autres). En temps de loisir, il aime lire. Je lis très souvent un cahier dans lequel j’ai noté beaucoup de mots et leur traduction en Anglais, en Français et en Kirundi ; même quand je garde les chèvres, ce cahier ne quitte pas mes mains. J’aime aussi parler avec les amis, en échangeant des histoires… Il a 16 ans. Il a du retard car il a été hospitalisé pendant longtemps à cause de la jambe qui a été finalement emputée.
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Nadine
Nadine est actuellement en 9ème année. Elle est originaire de la province de Bururi, en commune Mugamba, colline Nyagasasa.
Elle vit avec sa mère et ses quatre frères. Quand son père est décédé, son grand a voulu récupérer la veuve pour l’épouser mais celle-ci ne voulait pas. Le grand-père les a alors chassés de la propriété paternelle. Des voisins ont eu pitié de cette famille. Ils ont construit pour eux une petite hutte où ils habitent tous ensemble, avec des chèvres et des moutons. La famille de Nadine s’est alors retrouvée sans terre cultivable d’où leur vulnérabilité. Pour nourrir sa famille, la mère de Nadine va cultiver pour les voisins (vente de main d’œuvre) ou leur rend d’autres services. En retour, elle gagne 1 Euro par jour ou on lui donne 1Kg de haricot.
« Quand j’ai commencé à l’Ecole de Référence de Matana, je n’étais pas à l’aise de laisser ma famille. Je me demandais toujours comment ma mère, seule va pourvoir arriver à nourrir mes frères. J’étais alors tout le temps préoccupée. »
Mais avec le temps, elle a pu s’adapter et est décidée de bien étudier pour qu’un jour elle puisse changer les conditions de sa famille.
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Nella
Petite et dynamique, Nella 12 ans est la troisième d’une fratrie de quatre enfants. Née à Gisozi, dans la province Mwaro, elle est orpheline de mère. Son père, personne en situation de handicap, ne peut pas travailler dans les champs. Ses frères et soeurs sont des employés domestiques. Alors que Nella mendiait sur la route Gitega-Mwaro, un enseignant a eu beaucoup de peine pour elle. Il l’a emmenée dans sa famille à Bugendana, dans la province de Gitega. Il l’a inscrite à l’école primaire et a continué à s'occuper d’elle. Elle a obtenu une excellente note à la fin de ses études primaires. Un groupe de solidarité a aidé le tuteur de Nella pour les kits scolaires. Les membres des CPE de sa colline collaborent avec la FVS-AMADE Burundi pour retrouver la famille de Nella à Gisozi. Elle pourra alors être directement prise en charge par l’antenne de Mwaro tout en étant réunifiée avec sa famille.
Nella est aujourd’hui en 7ème (équivalent 6ème). Elle est deuxième de sa classe. A l’école, elle a plus de temps pour se concentrer sur ses études. Elle apprécie la manière dont les professeurs enseignent sans ménager leur temps et en étant à l’écoute des élèves. Ses matières préférées sont l’entrepreneuriat et l’histoire. Elle est très sociable et s’est rapidement fait beaucoup d’amies. Pendant son temps libre, elle aime faire des croquis et jouer au basketball.
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Jeannette
Orpheline de mère, NIHORIMBERE Jeannette, 14 ans habite chez un oncle maternel. Elle n’a jamais vu sa mère et ne connait pas où se trouve son père qui est toujours vivant parait il.. La dernière fois qu’elle l’a vu, c’était dans une fête de famille ; elle était en 4ème année primaire. Elle a été identifiée à travers le Groupe de Solidarité « akeza kanezereza impfuvyi » de la colline Kuwikirari, qui avait l’habitude de lui appuyer en matériel scolaire. Le Directeur de son école l’a trouvée intelligente et a plaidé pour elle auprès de l’Animateur Social en communal à Rutovu. La – voici qui se retrouve à l’école de référence « amie des enfants » de Matana, une école qu’elle trouve belle, propre, moderne et spacieuse par rapport à son école d’origine, l’ECOFO Kuwikirari. Je remercie le bon Dieu qui a fait que je sois choisie comme candidat pour cette école, je connais d’autres enfants qui avaient de bonnes notes comme moi mais ils n’ont pas eu cette chance : merci à mon Directeur, merci à la FVS – AMADE Burundi, merci à la famille qui m’a accueillie et scolarisée jusqu’ici ; exprime N. Jeannette. Elle demande à tous ces bienfaiteurs de poursuivre leurs bonnes actions en aidant plus d’enfants en situation de vulnérabilité. Elle aime la profession d’enseignant, la manière dont les enseignants inculquent des connaissances aux enfants jusqu’à ce que ces derniers arrivent à connaître quelque chose dont ils ignoraient totalement. Ils sont 7 enfants issus de sa famille mais aucun ne vit avec l’autre, ils sont dispersés dans des familles différentes ; il y a même des frères et sœurs à elle qu’elle n’a jamais rencontré. Elle est la dernière – née de la famille, on lui raconte qu’un de ses frères vit à Bujumbura, qu’une de ses sœurs est à Muyinga, une autre en Uganda ; une autre sœur à elle habite chez la sœur de la maman qui héberge N. Jeannette… Comme loisir ou passetemps : je chante, fais des danses traditionnelles, joue au football…
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Claudine
« J’attends impatiemment le début des leçons pour voir comment les cours se déroulent ici, m’habituer au système et prendre mes précautions pour étudier assidument » ; dit NIYIBITANGA Claudine Florence. Lauréate de l’ECOFO Rweru I de la commune Giheta en province de Gitega, elle orpheline de père et de mère. Elle habite avec ses frères et sœurs (ils sont à 5 au total, tous des élèves), dans la maison familiale. Ils parviennent à survivre et se payer les frais et le matériel scolaire en cultivant la propriété foncière laissée par leurs parents mais aussi en labourant pour les voisins, moyennant de petites sommes d’argent. Aucune autre personne ne leur assiste dans leur survie, à l’exception du groupe de solidarité implanté sur leur colline qui leur fournissait des cahiers et stylos au début de l’année scolaire. Elle se sent très ravie de se retrouver à l’école d’excellence où la vie est belle, pas de travaux lourds qui empêchent l’élève à se concentrer aux cours, elle a reçu une couverture contre le froid et d’autres matériels dont elle avait besoins pour la vie à l’internat… Je n’ai pas l’habitude d’avoir de temps libre car nous dépendons de nous – mêmes : chaque minute est utilisée pour une activité quelconque : puiser de l’eau, préparer de la nourriture, labourer, laver les habits… celui qui arrive le premier à la maison arrange tout ce qui est nécessaire en attendant les autres rentrer de l’école ; répond N. C. Florence quand je lui pose la question de savoir ses hobbies. Elle demande à la FVS – AMADE de continuer à appuyer les orphelins et autres vulnérables sans aucune considération particulière.
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Alice
Originaire de la commune Kayokwe de la Province Mwaro, NIYONSABA Alice est une indigente malgré la présence de tous ses parents. Pour qu’elle puisse étudier et avoir de quoi manger, une « bonne Samaritaine », amie de sa mère a accepté de prendre la fille chez elle, tout en promettant aux parents d’Alice qu’elle va la scolariser en lui acheter du matériel et de l’uniforme scolaire. Comme N. Alice le raconte, son grand père a vendu toute la propriété foncière et sa famille n’est restée qu’avec un petit lopin de terre où elle a construit une maisonnette d’habitation. Nulle part où cultiver pour avoir de quoi subvenir même aux besoins fondamentaux de la vie. Pour avoir à manger, il faut que ses parents aient quelqu’un du voisinage qui leur propose de labourer la terre pour lui ; comme ça ils peuvent s’acheter de la farine ou des tubercules et des légumes. Malgré les mauvaises conditions de vie de ses parents, cette indigente est très douée en classe : elle a terminé la sixième année avec 86% de moyenne générale, une note qui est rare pour des élèves étudiant dans les écoles des milieux très reculés. Elle est courageuse, aime s’occuper des activités ménagères, jouer au football féminin ; elle aime aussi faire les petits jeux d’enfants comme le saut de la corde, le cache – cache… Je suis prête à étudier sérieusement, à suivre attentivement les leçons, à éviter les distractions et le vagabondage afin de garder ma place ici à cette école d’excellence où j’aurai à affronter d’autres enfants plus doués et intelligents ; dit N. Alice. Elle se sent forte pour s’habituer rapidement à l’environnement d’apprentissage à l’école d’excellence. Elle remercie sincèrement tout un chacun qui a contribué pour l’amener à cette belle école, et assure qu’elle fera tout pour honorer la confiance que ces bienfaiteurs ont eu envers elle. A la fin de ses études, elle aimerait être enseignante : elle adore la manière dont les enseignants partages leurs connaissances avec les autres en les cultivant, en les éduquant, en transformant la vie des enfants. Sinon, je préfère aussi devenir médecin pour s’occuper des personnes malades et les soigner.
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Désiré
Orphelin de mère, NTAKIRUTIMANA Désiré habite chez sa grand – mère avec sa petite sœur. Après la mort de sa mère, son père les a amené vivre avec la vieille dame qui pouvait s’occuper suffisamment d’eux parce que les deux derniers enfants étaient encore très petits. Les autres enfants sont restés avec son père qui est agriculteur. Il étudiait à l’ECOFO Kibago de la commune Kibago en province de Makamba. Son père vit du travail de la terre et des travaux manuels qu’il effectue chez des voisins pour avoir un peu d’argent. Il ne voit comment exprimer sa joie pour avoir été sélectionné parmi beaucoup d’autres enfants ; il est déterminé à être discipliné et à étudier beaucoup pour qu’il réussisse et devienne plus intelligent. Il estime qu’il y aura peu de chose pour lui distraire et l’empêcher de se concentrer aux études comme c’était le cas à la maison où il jouait beaucoup avec les enfants du village, ce qui lui prenait beaucoup de temps d’études. Il aime aider sa grand – mère dans les champs, garder les chèvres, jouer au football, écouter de la musique à la radio…
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Bella
Agée de 13 ans, Bella est l’aînée d’une famille de trois enfants. En 2015, son père et un des enfants sont morts. Après la mort du père de Bella, sa mère a dû quitter la propriété de son mari et retourner chez elle à Kibago. Malade et démunie, la mère fait tout pour s’associer aux autres dans le groupe de solidarité « IZEREBIBONDO ». Avec l’aide d’un assistant juridique, un processus de récupération de la propriété familiale est en cours dans la commune Songa de la province de Bururi.
Parmi les autres enfants de la commune Kibago bénéficiaires de l’appui en kit scolaire par les groupes de solidarité, Bella se distingue par ses bons résultats scolaires (75.5%).
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Divine
Elle est née à la fin de 2004, la date n’est pas précise car sa naissance n’a pas été enregistrée à la Commune. C’est pendant qu’elle était encore une jeune fille que sa mère, l’a eue. Elle aussi vivait encore chez sa mère, qui vivait sur la colline Mudende, zone Mudende, commune de Buyengero, dans la province de Rumonge.
Denis, le père de Divine, était déjà marié à une autre femme et père d’autres enfants quand elle est néé.Originaire de la colline KINWA, zone KIRYAMA, en commune Songade la province de Bururi, Il était parti chercher du travail à Buyengero quand il a rencontré la mère de Divine.
Quand Divine avait 2 ans, sa mère est partie se marier et n’est jamais revenu revoir sa fille. La petite fille est restée avec sa grand-mère qui, elle aussi, est décédée d’une maladie naturelle quelques mois après.
La même année, le père de Divine est décédé des suites d’une maladie mais il avait déjà signalé dans sa famille qu’il avait eu un enfant avec une fille de la commune Buyengero.
La femme légale du père de Divine, Euphrasie, a eu pitié et a eu le courage d’aller chercher Divine à la fin de 2006. La nouvelle tutrice a élevé Divine comme son propre enfant, elle est membre d’un groupe de solidarité de la colline, et l’enfant fait partie de la liste des enfants pris en charge par le groupement local. Divine a terminé la 6ème année primaire avec 80%.
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Augustin
RUKUNDORWIMANA Augustin est un orphelin de père et de mère, il habite chez sa sœur mariée alors que ses autres 3 sœurs habitent, seules, dans la propriété foncière laissée par leurs parents. Il est lauréat de l’ECOFO Rweza en commune et province de Gitega. Il a été identifié à travers un groupe de solidarité « Dufashe impfuvyi » de la colline Rweza. Il a beaucoup apprécié l’école d’excellence ! Dès mon arrivée ici, un professeur m’a fait visiter l’établissement en me racontant comment on étudie et j’ai été ému par le bon accueil. Je me réjouis d’avoir eu l’occasion d’étudier ici, un indigent comme moi, alors qu’il y a des enfants issus des familles riches de ma localité qui n’ont pas eu cette opportunité ; dit R. Augustin. Il ajoute qu’il va étudier sérieusement pour ne pas faire honte aux gens qui ont sacrifié leur temps, énergie et moyens pour qu’il soit admis à cette école. A la maison, il s’occupe des travaux ménagers : puiser de l’eau, faire la cuisine tout en révisant les notes, laver ses habits… Il aime aussi jouer au football et faire le cyclisme (rouler à vélo) pendant les temps libres. Il remercie toute personne qui a contribué à lui chercher une place à l’école d’excellence, que Dieu leur protège ; il leur souhaite bonne santé et longue vie. Il espère qu’il va terminer ses études et avoir de gros diplômes pour devenir un professeur ou un grand homme d’affaire (commerçant).
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