La santé et l’accès aux soins des enfants du Mali : premier bilan encourageant

Chaque jour, 15 000 enfants de moins de 5 ans meurent principalement de causes qui auraient pu être évitées selon l’UNICEF. Au Mali, la majorité des décès d’enfants de moins de 5 ans sont liés à des maladies infectieuses bénignes : la pneumonie, le paludisme et les maladies diarrhéiques.

Pour remédier à ce problème finalement évitable,
pour lutter contre la mortalité infantile au Mali,
l’AMADE en partenariat avec Santé Sud, a lancé un projet d’envergure sur la Commune 3 de Bamako, garantir l’accès des familles aux soins dès les premiers symptômes chez les enfants de moins de 5 ans en vue d’éviter des drames. L’objectif étant de mieux informer les parents sur les conduites à suivre en cas de maladies de leurs enfants et de mettre à disposition de ces parents les services permettant d’éviter que se propagent les maladies infectieuses bénignes.

Les premières étapes du projet qui consistaient à installer et former l’équipe Santé Sud et à réaliser le travail préparatoire avec les partenaires de mise en œuvre ont été franchies avec succès.

Concernant les activités réalisées sur le terrain, les premiers résultats obtenus sont très encourageants :

  • La connaissance et l’utilisation des Pratiques Familiales Essentielles (PFE) est améliorée pour au moins 80% des 5000 mères bénéficiaires des actions d’éducation à la santé,
  • Le taux de vaccination parmi les enfants suivis est supérieur à la moyenne (en 2017, seulement six enfants sur dix au Mali ont été complètement vaccinés),
  • Le suivi sanitaire préventif des enfants suivis est renforcé pour une détection rapide des maladies,
  • Le taux de recours aux soins curatifs primaires parmi les 3500 bénéficiaires de l’AMV+ (Assurance maladie volontaire) ou du RAMED+ (Régime d'Assistance Médicale) est supérieur à la moyenne sur la zone d’intervention.

Les inscriptions à l’AMV+ et la sensibilisation des parents à l’importance de la santé de leurs enfants de moins de 5 ans sont deux points forts du projet.

Il reste encore du travail à accomplir pour atteindre les objectifs fixés et des progrès à faire notamment sur l’immatriculation des familles en situation d’indigence au service RAMED+.

Le projet sur « la couverture sanitaire complète pour toute la famille en Commune 3 de Bamako : de la prévention à la guérison », est sur la bonne voie et sera poursuivi tout au long de l’année 2019 avec de nouveaux objectifs à atteindre.  

 

Moukaissa, une mère AMV+, témoigne :

« Je me nomme Moukaissa SIDIBE et j’étais bénéficiaire du service classique de Djantoli. De ce fait, lorsque l’AMS nommée Astan SAKILIBA est venu nous proposer l’offre AMV+, je n’ai pas réfléchi deux fois pour y adhérer car elle avait déjà ma confiance ! En effet, ses visites régulières m’ont permis de suivre de près l’évolution du poids de mon enfant qui avait été diagnostiqué malnutri, et aujourd’hui il est en pleine forme. L’avantage de la nouvelle offre AMV+, c’est qu’on est soigné à moindre frais. En revanche, l’AMV+ ne prend pas tous les médicaments, on espère que leur offre va pouvoir être améliorée en ce sens. » 

photo © Santé Sud