L'Amade
En présence de S.A.S le Prince Albert II et à l’occasion de la journée pour la Méditerranée, S.A.R La Princesse de Hanovre lance les travaux du colloque organisé par le Gouvernement Princier en partenariat avec l’Union pour la Méditerranée sur le thème de l’emploi des jeunes et des femmes dans le bassin méditerranéen.
Dans un vibrant discours, S.A.R. la Princesse de Hanovre a rappelé que cette journée devait conduire à se tourner vers les plus vulnérables, et en premier les migrants.
« Dans l’espoir d’une vie meilleure, plus de 2 millions de réfugiés et migrants ont traversé la Méditerranée ces 8 derniers années. Entre 2014 et 2021, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés, plus de 20 000 personnes, dont un millier d’enfants y ont perdu la vie, souvent dans l’indifférence.
Parce que le « migrant » a cette particularité qu’il a, collé sur le front, une étiquette qui fait passer son humanité au second plan, c’est un être destiné à passer.
Le migrant migre, c’est sa fonction. Par conséquent, il n’a ni visage, ni histoire, pas plus qu’il n’a de point de départ ou d’arrivée. Le migrant est hors-sol. Il est hors loi aussi, les notions de droits humains ne le concernent pas. Avec lui on n’est plus tenu à rien. La notion de « non-assistance à personne en danger » n’est pas pour lui.
Le régime d’exception que l’on nous propose jusqu’à maintenant n’est pas à la hauteur de cette exigence historique : le respect des principes démocratiques, de nos valeurs fondamentales et de l’Etat de droit, vaut aussi pour les questions migratoires. »
Face à cette tragédie, S.A.R la Princesse de Hanovre a rappelé l’engagement de l’AMADE en faveur des Mineurs Non Accompagnés, et les réponses concrètes apportées par l’association au profit de ces jeunes.
© Michel Dagnino – Musée océanographique