L’AMADE soutient la campagne de sensibilisation de l’ONG CARE France sur l’impact des règles dans la déscolarisation des jeunes filles.

-  Communiqué de presse CARE France – 21 JANVIER 2019

RESPECTEZ NOS RÈGLES ! LE TABOU DES RÈGLES MET LES FILLES AU BAN DE L'ÉCOLE

Quel phénomène naturel est toujours tabou alors qu’il touche la moitié de l’humanité ? Les règles ! C’est pourquoi à partir du 21 janvier, CARE France a lancé une campagne de sensibilisation soutenue par plusieurs personnalités et collectifs féministes. L’objectif : briser ce tabou et en dénoncer ses conséquences dramatiques pour la vie des filles et des femmes.

Une femme a ses règles en moyenne 2 555 à 3 000 jours dans sa vie, soit 7 ou 8 ans ! Pourtant, loin d’être acceptées comme quelque chose de naturel, les menstruations sont toujours la cible d’interdits très forts et d’invisibilisation en France comme dans le monde entier. 

« Dans beaucoup de pays en développement, avoir ses règles ressemble plus à un combat pour sa dignité qu'à un cycle naturel. Ce tabou a des conséquences dramatiques pour la vie des filles et femmes : considérées comme impures quand elles ont leurs règles, elles sont exclues socialement voire exilées de leur maison ; leur santé est mise en danger et, à la puberté, beaucoup arrêtent leur scolarité », explique Philippe Lévêque, directeur de CARE France.

Face à ce constat, l’ONG CARE France, soutenue par l’agence BBDO Paris en mécénat de compétences, lance une campagne de sensibilisation sur l’impact des règles dans la déscolarisation des jeunes filles :

  • En Afrique, 1 fille sur 10 manque l’école lors de ses menstruations.
  • 23 millions de filles indiennes arrêtent l'école chaque année quand elles ont leurs règles

Or, le manque d’éducation affecte toute la vie de ces jeunes filles et l’un des facteurs qui les empêchent de sortir de la pauvreté.

Ces chiffres alarmants sont notamment dus au manque d’accès à des latrines ou à des protections hygiéniques mais aussi à la stigmatisation, à la honte ressentie par les jeunes filles et au manque d’information. En Iran, par exemple 48% des jeunes filles pensent que les règles sont une maladie. Et le constat est tout aussi préoccupant dans les pays occidentaux : 58 % des femmes américaines se sentent honteuses pendant leurs menstruations.

« Pour trop de femmes et les filles, leurs règles correspondent à autant de jours perdus à éprouver un sentiment de honte ou être victimes de terribles discriminations. Il faut que les choses changent ! », explique Valérie Accary, Présidente de CLM BBDO Paris. 

Le tabou des règles, vieux de plusieurs millénaires, ne disparaitra pas facilement. Mais nous avons toutes et tous un rôle à jouer. Ensemble, nous pouvons y arriver !

Sur le terrain

Tous les jours, sur le terrain, CARE lutte contre le tabou des règles et les stéréotypes de genre en sensibilisant les femmes, les filles mais aussi les hommes et les garçons. Et afin de garantir le droit à l’éducation de chaque fille, CARE construit notamment des toilettes et des points d’eau adaptés aux filles dans les écoles, distribue des cups ou soutient la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables et informe les filles sur leur santé sexuelle et reproductive.